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Photo du rédacteurMarc Breugelmans

Le bachotage ou la méthode du scorpion...


La fatigue qui s'installe...

L'impression que le stockage dans notre mémoire est limité...

L'envie de baisser les bras...

Toutes nos idées qui se mélangent au moment de l'examen...

Notre difficulté à faire des liens dans le cours...

Et ce prof qui nous donne toute la matière de l'année à étudier, c'est décourageant...

Si vous vous reconnaissez dans ces quelques phrases, vous êtes peut-être un adepte du bachotage.

Le bachotage est une méthode fort répandue au sein des étudiants. Elle consiste à étudier un cours à la dernière minute de manière intensive.

Pour ceux qui ont une très bonne mémoire, cette méthode peut leur sembler efficace en début d'années secondaires. Mais même si les résultats sont au rendez-vous, même si cela leur a épargné du temps d'étude durant l'année scolaire, que reste-t-il réellement de la matière apprise quelques jours après l'examen ?

Et c'est bien cela le plus cruel de l'histoire... C'est qu'il ne reste aucune trace dans notre mémoire de tout le travail donné lors de la précédente session dans les mêmes conditions. Tout le travail est à refaire...

Et d'année en année, jusqu'à l'université, la difficulté s’accroît et la tâche devient impossible. Le retard accumulé durant l'année et les acquis qui manquent à l'appel se dressent comme un mur devant nous.

Vient alors l'heure de la remise en question, de la perte de confiance en soi, du doute quant à nos capacités à étudier... Nous ne sommes peut-être pas faits pour les études...

Ce genre de conclusions s'installe sans n'avoir jamais pensé changer de méthode tout simplement...

Comme si nous avions fait le choix implicite que nous n'avions pas d'autres choix et que se heurter à un mur devait être notre réalité...

Alors, laissez moi vous conter l'histoire du scorpion et de la grenouille :

"Il était une fois un scorpion mâle qui vivait seul et malheureux dans un désert bordé par une rivière.

Un jour, il aperçut de loin une femelle de son espèce qui vivait sur l’autre rive et sentit en lui monter le désir de franchir le cours d’eau pour aller à sa rencontre et redonner ainsi un sens à son existence si malheureuse. Seulement voilà, les scorpions ne sachant pas nager, ll ne voyait pas comment franchir l’obstacle jusqu’à ce qu’il aperçoive une grenouille qui se baignait. Il l’interpella.

  • Hello, madame la grenouille, j’aurais un petit service à te demander.

  • En voilà une drôle d’idée, lui rétorqua le batracien, habituellement les scorpions n’adressent pas la parole aux grenouilles, tu n’es donc pas au courant ?

  • Mais voyons, n’est-ce pas là pourtant la plus élémentaire des courtoisies entre voisins ?

  • Tu es un scorpion bien étrange. Nous, les grenouilles, nous nous méfions de vous parce que vous avez l’habitude de nous tuer.

  • Cette fois, c’est à moi de te le dire : en voilà une drôle d’idée !

  • Cela n’a rien d’une drôle d’idée, les scorpions tuent les grenouilles et tu es un scorpion. C’est pour cela que je ne veux pas te parler.

  • Allons, ne sois pas bornée. Les choses peuvent changer si les gens acceptent de se parler. N’as-tu pas envie de changer un peu ce monde cruel dans lequel nous vivons ?

  • Peut-être. Tu me parlais d’un service ?

Le scorpion lui raconta alors combien son existence était triste et malheureuse. Il parvint à attendrir la grenouille qui se montra également très émue lorsqu’il évoqua la femelle qui pouvait redonner un sens à sa vie. Vint alors pour le petit animal vénimeux le moment de lui demander ce fameux service :

  • Pourrais-tu ‘aider à retrouver un sens à ma vie en me prenant sur ton dos pour me faire traverser la rivière ?

  • Voyons tu n’y songes pas sérieusement ? Je ne peux pas faire cela !

  • Et pourquoi pas ?

  • Parce que tu es un scorpion et que les scorpions tuent les grenouilles. Je te l’ai déjà dit.

  • Mais quel intérêt pourrais-je avoir à te tuer au milieu de la rivière lorsque je serai sur ton dos ? Si je fais cela, je mourrai avec toi en me noyant et adieu mon existence nouvelle !

Elle savait qu’elle courait un danger. Mais sans doute le scorpion avait-il rencontré ce jour-là une grenouille utopiste et romantique… L’idée de réunir un couple qui pourrait ensuite vivre heureux grâce à elle et celle de poser un geste susceptible de réconcilier deux peuples ennemis la séduisait suffisamment pour qu’elle accepte de prendre ce risque, fût-ce au péril de sa vie. Elle chargea donc le pseudo-amoureux sur son dos et commença à nager vers l’autre rive. A peine était-elle arrivée à mi-parcours qu’elle sentit une douleur fulgurante. Le scorpion venait de la piquer. Avant de mourir, elle eut juste le temps de lui poser la question :

  • Pourquoi as-tu fait cela ? C’est idiot, nous allons maintenant mourir tous les deux et jamais tu ne connaîtras cette existence dont tu semblais tant rêver.

Conscient que son geste venait d'entrainer leur perte à tous les deux, il lui répondit :

  • Parce que je suis un scorpion et que les scorpions tuent les grenouilles."

Alors, maintenant laissez-moi vous poser une question : quelle est en vous la part qu'occupe le scorpion ?

Non, ce n'est pas une fatalité. Le découragement, la démotivation, la fatigue, la surchauffe de votre cerveau et le fait de faire du bachotage... Tout cela n'arrive pas parce que vous êtes un "bachoteur" et que vous ne pouvez rien y faire. Même le mot "bachoteur" n'existe pas dans cette définition en fait...

Vous avez juste adopté un comportement, une stratégie qui a, d'apparence, bien fonctionné au début mais qui petit à petit vous a cerné de partout...

Alors posez-vous juste cette question ? Comment puis-je faire autrement à partir de maintenant ou, au moins, à partir de la prochaine rentrée scolaire ?

Etes- vous un scorpion ? Allez-vous vous laisser mourir parce que vous êtes un scorpion ? Ou passez-vous à l'action pour trouver quelque chose de beaucoup plus adapté à vos ambitions ?

La magie est en vous ! Utilisez-la pour changer votre méthode dès la prochaine rentrée scolaire !


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