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L’amour de soi chez les hauts potentiels et les hypersensibles

Certaines personnes vivent le monde autrement. Elles ressentent les choses plus intensément, réfléchissent plus vite, connectent plus d’idées que la moyenne.

Elles peuvent s’emballer pour mille projets et, le lendemain, douter de tout. Elles ont une créativité qui déborde, une sensibilité à fleur de peau, une curiosité insatiable. Bref, elles vibrent fort.

Vous les avez reconnues ? Ce sont les hauts potentiels et les hypersensibles ! Je les appelle personnellement les autres potentiels.


Mais ce cadeau a un revers. Cette intensité fait souvent naître un regard sévère sur soi-même. Ces personnes se sentent “trop” — trop sensibles, trop rapides, trop exigeantes. Ou au contraire “pas assez” — pas assez simples, pas assez constantes, pas assez dans la norme. Elles se comparent, se jugent, se fatiguent.


Alors forcément, quand on leur parle d’“amour de soi”, elles lèvent parfois les yeux au ciel. Comment s’aimer, quand on a l’impression permanente de décaler par rapport au monde ? Comment se respecter quand on se reproche sans cesse d’être dispersé, instable, ou pas à la hauteur ?


Les conseils classiques ne suffisent pas. Se répéter “je m’aime” devant le miroir sonne creux. Lire un mantra sur Instagram ne fait pas disparaître la petite voix intérieure qui juge. L’amour de soi, pour les autres potentiels, ne peut pas être une simple injonction. Il a besoin d’un autre chemin.


Un chemin moins brutal, plus subtil. Un chemin qui respecte leur intensité, leur complexité, et qui leur permet d’arrêter de se battre contre eux-mêmes. Ce chemin existe : c’est le dialogue avec son futur soi.


Pourquoi les hauts potentiels et les hypersensibles ont tant de mal à s’aimer ?


Quand on ressent tout plus fort et qu’on pense plus vite, la vie devient un terrain de contrastes. Un compliment peut élever au ciel pendant trois jours. Une critique peut briser la confiance en une minute. Les autres potentiels absorbent comme des éponges, et leur mémoire émotionnelle garde tout.


À cela s’ajoute un cerveau qui tourne en permanence. Toujours en train d’anticiper, d’imaginer, de questionner. C’est une richesse, mais aussi une source de doute sans fin. Parce que plus on voit d’options, plus on craint de ne pas avoir choisi la bonne. Plus on analyse, plus on se trouve des défauts.


Résultat : une tendance à se juger très durement. Chaque élan est suivi d’un “oui mais”. Chaque réussite est relativisée. Chaque erreur devient une preuve qu’on ne sera jamais “comme il faut”. Et plus on se juge, plus il devient difficile de se donner de l’amour.


Beaucoup finissent par croire que l’amour de soi viendra quand ils auront enfin “réussi” : terminé un grand projet, trouvé leur voie, ou atteint une stabilité impossible. Ils repoussent l’amour à plus tard, à un futur hypothétique. Mais c’est une impasse. Parce que l’amour de soi ne naît pas d’un résultat extérieur. Il naît de la façon dont on choisit de se regarder, ici et maintenant.


Et c’est justement là que le dialogue avec le futur soi devient une piste libératrice.


L’amour de soi chez les hauts potentiels et les hypersensibles

Le futur soi : un outil simple et puissant pour développer l’amour de soi


Ton futur toi, ce n’est pas une image idéale ni un rêve inaccessible. Ce n’est pas un clone parfait qui a tout réussi. C’est simplement une version de toi, dans cinq ou dix ans, qui a pris un peu de recul. Quelqu’un qui a déjà traversé ce que tu vis, qui a essuyé des tempêtes, qui a compris certaines choses en chemin.


Lui, il n’a plus besoin de prouver. Il n’attend pas que tu sois parfait pour t’aimer. Il sait que ta valeur ne dépend pas du nombre de cases cochées ni de ta capacité à être “comme les autres”. Il sait que tes détours, tes hésitations, tes pas de côté construisent aussi ton histoire.


Les recherches en psychologie confirment d’ailleurs cette intuition. Des études ont montré que se connecter à son futur soi aide à prendre de meilleures décisions, plus alignées avec ce qui compte vraiment. Ça aide aussi à développer de la bienveillance envers soi. Parce qu’au lieu de se juger dans l’instant, on apprend à se voir comme une continuité.


Et ça, pour les autres potentiels, c’est un soulagement énorme. Parce que leur vie est rarement une ligne droite. Elle ressemble plutôt à une spirale, pleine de boucles, d’essais, de recommencements. Le futur soi leur rappelle que ce n’est pas une erreur. C’est leur façon d’avancer.


Ce dialogue permet aussi de pacifier une peur profonde : celle d’être “en retard sur sa vie”.


Beaucoup d’autres potentiels se reprochent de ne pas avoir encore trouvé leur place, de ne pas avoir choisi, de ne pas avoir “réussi assez”. Leur futur soi peut leur dire : “Tu n’es pas en retard. Tu es en train d’écrire ton chemin. Et chaque étape compte.”


Comment pratiquer le dialogue avec son futur soi au quotidien


La beauté de cet outil, c’est qu’il est simple. Pas besoin de techniques compliquées, pas besoin d’une heure de méditation. Cinq minutes suffisent.


Commence par t’installer dans un endroit calme. Ferme les yeux. Respire un peu plus lentement. Puis imagine-toi dans cinq ans. Pas en super-héros, pas en star. Juste toi, avec un peu plus de sérénité dans le regard. Essaie de visualiser les détails : où es-tu, comment tu te tiens, quelle expression tu as.


Puis pose une seule question :“Qu’as-tu compris sur l’amour de soi que j’ai encore du mal à saisir aujourd’hui ?”


Et attends. La réponse peut venir sous forme de mots, d’image, de sensation. Parfois une phrase toute simple, comme : “Tu fais déjà assez.” Parfois une image : un carnet rempli, un sourire tranquille. Parfois juste un apaisement dans le corps.


Note ce qui est venu sans l'analyser pour garder une trace . Ce sont ces traces qui, peu à peu, forment une nouvelle relation avec toi-même.


Répète cet exercice régulièrement. Pas tous les jours si ce n’est pas possible, mais assez souvent pour que la conversation devienne familière. Le matin avant de commencer ta journée. Le soir avant de te coucher. Ou au milieu d’un moment de doute.


Ce qui compte, ce n’est pas la perfection de la visualisation. Ce n’est pas d’avoir une réponse spectaculaire. Ce qui compte, c’est d’ouvrir un espace. Un espace où tu cesses de te juger dans l’instant et où tu acceptes de te voir dans la durée.


Petit à petit, ton climat intérieur change. Tu ne te vois plus comme une photo figée qu’on critique, mais comme un film qui avance. Tu arrêtes d’attendre le moment parfait pour t’aimer. Tu commences à t’aimer en chemin.


Et c’est là la vraie force de cet outil. Il ne te demande pas d’être autre chose que ce que tu es. Il t’apprend à dialoguer avec toi-même, à différentes époques de ta vie, pour trouver un regard plus doux et plus juste.


L’amour de soi n’est pas un état qu’on atteint une fois pour toutes.

Ce n’est pas une case qu’on coche, ni une phrase magique qu’on répète.


C’est une relation.

Et comme toute relation, elle se construit, elle s’entretient, elle se nourrit de petits gestes.


Le dialogue avec ton futur soi t’aide à comprendre ça. Il t’invite à sortir du verdict permanent. Il t’apprend que tu n’as pas besoin d’attendre cinq ans pour t’aimer : tu peux commencer maintenant, avec tendresse, avec patience, avec curiosité.


Alors, si ce soir tu as cinq minutes, essaie. Ferme les yeux. Invite ton futur toi. Demande-lui ce qu’il aimerait que tu n’oublies pas. Et écoute. Ce sera peut-être simple, discret. Mais parfois, c’est exactement ce qu’il faut pour commencer à se regarder autrement.


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Marc Breugelmans - Coaching & Découvertes



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