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Comment transformer l'échec en opportunité ? (partie 1)


L'heure de la dernière danse de cette année scolaire va se jouer cette semaine avec le bal de la remise des bulletins.

Vendredi, j'ai eu l'honneur d'être le témoin de la proclamation des nouveaux diplômés du collège de ma fille. Un moment émouvant. Il y a à peine 6 ans, j'étais devant les marches du même escalier pour sa rentrée dans l'enseignement secondaire. Et voilà que, maintenant, ces jeunes étudiants s'en vont vers des hautes écoles, l'université ou à l'étranger. La joie, les rires, les applaudissements et les larmes étaient au rendez-vous. La réussite a bon goût et savourée à sa juste mesure.

En même temps, une petite poignée de leurs camarades n'étaient pas présents. Les résultats n'étaient pas au rendez-vous et ils n'ont pas obtenu le précieux sésame...

Cette semaine, il en sera de même à chaque niveau, dans chaque école.

En tant que coach scolaire, cela me fait toujours mal de voir des jeunes laissés sur le bord de la route au propre comme au figuré... malgré même beaucoup d'efforts pour certains.

Alors, une fois de plus j'ai décidé de prendre ma plume et de mettre toute mon énergie et ma conviction dans cet article que je dédie à tous ceux qui font face à un échec.

Mon objectif ? Vous donner un maximum de pistes pour transformer votre 'échec' en 'opportunité' !

Car oui, l'opportunité, c'est l’autre moitié d’une réalité, le recto du verso, la face pile de la pièce jouée dans les écoles et dans la vie. Parce que positif et négatif font partie d’une même réalité !

J'ai échoué parce que je ne suis pas motivé

Je coache chaque année des jeunes qui sont en échec car , prétendent-ils, ils ne sont pas motivés.

Je reste persuadé (car les faits m'ont donné raison) que le manque de motivation n'existe pas ! Prétendre le contraire, c'est ne pas écouter ce que les jeunes nous disent.

Il est fréquent de constater qu'un étudiant 'démotivé' consacre énormément d'énergie à une autre activité, souvent sportive. Je connais pas mal d'étudiants qui m'ont expliqué travailler énormément pour améliorer leurs résultats sportifs dans leur discipline, qui m'ont soutenus avec fierté pouvoir supporter ou maîtriser la douleur lors des entraînements. Si ce n'est pas de la motivation, comment appelez-vous cela ? Le même raisonnement se tient pour les jeunes qui passent leur temps à jouer à des jeux vidéos : passer des heures devant son écran pour s'améliorer, gagner des niveaux, peaufiner sa stratégie,...

Vous me répondrez alors que cela n'a rien à voir avec la motivation pour étudier ? Et bien , détrompez-vous ! Car comment, à votre avis, les mêmes étudiant peuvent m'expliquer pouvoir supporter la douleur, s'entraîner intensément et ne pas pouvoir surpasser l'ennui ou même la souffrance d'étudier ? Vous ne le savez pas ? Eux OUI !

Ils choisissent eux-même ce qui les motive et devinez quoi... : ils n'ont pas choisi d'étudier. Ils y sont obligés !

Je défie quiconque d'être motivé par quelque chose qu'il n'a pas choisi, pour lequel il doit obtenir des résultats sous peine de sanction et qui lui met la pression...

Quand j'écoute leur histoire, je les écoute. Et écouter, cela ouvre des portes...parfois avec beaucoup d'émotions. C'est prendre en compte leur réalité.

Et quand les portes s'ouvrent, je peux alors quitter le côté obscur de la force avec eux pour aller de l'autre côté de la même pièce...

Et voici les questions que je leur pose...

Je vous les livre pour votre réflexion personnelle :

1. Cherchons ensemble la liste des inconvénients dans le fait d'étudier (et notez les sur une feuille)

Vraisemblablement, vous n'allez pas avoir de mal à me les donner... Je dirais même que vous vous êtes entraîné à trouver les bons arguments...

Et c'est normal, nous sommes programmés pour d'abord voir les désavantages, les inconvénients , les dangers... C'est notre partie instinctive, animale qui nous met en vigilance...

2. Cherchons maintenant ensemble la liste des avantages dans le fait d'étudier (et notez les sur une feuille)

Ici, cela pourrait être plus difficile du premier coup mais une fois que vous êtes connecté du bon côté de la force, les avantages coulent à flot ;-). Il est parfois bon de faire le parallèle avec l'activité qui motive : quels sont les avantages à s'entraîner ? Et revenir vers le milieu scolaire par la suite.

3. Maintenant que vous avez les avantages et les inconvénients devant les yeux, que CHOISISSEZ-VOUS ?

Si vous choisissez les avantages, vous êtes conscient et acceptez que le prix à payer est les inconvénients...

Par contre, si vous choisissez les inconvénients, vous êtes conscient et acceptez que le prix à payer est de vous priver des avantages !

C'est clair, c'est précis et c'est puissant !

Il est plus facile de faire un choix quand on a toutes les cartes en main ! Dans cet exercice, la majorité des étudiants prennent conscience que la liste des inconvénients est bien plus petite que la liste des avantages. Ou mieux, que le prix à payer est plus grand si ils ne CHOISISSENT pas de changer leur fusil d'épaule. Et cela devient leur choix. Et comme tout n'est pas blanc ou noir, la solution se trouvera parfois dans un compromis. Le plus important est que le choix est posé.

4. Exprimez vos objectifs dans l'activité qui vous motive ? Exprimez ensuite vos objectifs au niveau de votre année scolaire ? Que constatez-vous si vous comparez les deux ?

Il n'est pas rare que la fierté, la reconnaissance, le dépassement de soi soient énoncés dans les objectifs motivant mais ne se retrouvent pas dans l'objectif scolaire... Comment pouvez-vous alors reformuler votre objectif scolaire pour qu'il soit motivant et que cela vous parle ?

5. Quels sont les moyens que vous vous êtes donné pour atteindre vos objectifs dans l'activité qui vous motive ? Faite l'inventaire ensuite des moyens que vous vous êtes donné pour l'objectif scolaire. Quels sont les moyens que vous pouvez importer depuis l'activité motivante vers l'activité scolaire ?

C'est une question puissante car c'est impressionnant de voir qu'elle apporte énormément de réponse quand aux moyens que l'étudiant doit déployer dans ses études. Des moyens auxquels ils croient et qu'ils choisissent. Tellement plus puissant que d'expliquer une bonne vieille méthode...

Voilà quelques pistes, quelques clés qui fonctionnent. Il y en a bien entendu plein d'autres que nous utilisons en coaching mais celles-ci seront au minimum l'amorce d'une volonté de changement et au maximum le début d'une nouvelle motivation.

(A lire sur ce même blog: J'ai échoué malgré beaucoup de travail)

LA MAGIE EST EN VOUS !


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